Ancrée dans l’histoire montréalaise, la SDC Petite Italie veille à la vitalité d’un quartier emblématique, à la fois chaleureux, culturellement riche et tourné vers l’avenir. Berceau de générations d’Italo-Montréalais, la Petite Italie est aujourd’hui reconnue comme le quartier gourmand de Montréal, où se côtoient institutions culinaires, artisans passionnés et nouveaux commerces créatifs.

À travers ses initiatives, la SDC contribue à faire rayonner ce lieu unique, où l’histoire, la gastronomie et la vie de quartier se rencontrent dans un esprit de convivialité et de découverte.

L’histoire du quartier

Quartier historique et culturel important situé dans l’arrondissement Rosemont–La Petite-Patrie, La Petite Italie est un incontournable à Montréal. Un endroit très vivant connu pour ses excellents restaurants, ses cafés italiens authentiques ainsi que ses boutiques spécialisées en produits italiens (fromages, charcuteries, cafés, etc.).

Des origines de la Petite Italie à aujourd’hui : apprenez-en plus sur l’histoire de l’un des quartiers les plus authentiques et colorés de Montréal !

Si la présence italienne au Québec remonte au XVIIe siècle (il s’agit alors principalement de soldats du régiment de Carignan, de commerçants et d’artisans originaires majoritairement du nord de l’Italie), c’est au XIXe siècle que l’immigration italienne commence à se développer. Il s’agit alors d’une immigration paysanne essentiellement masculine, surtout originaire du sud de la péninsule.

Ces immigrants, en majorité des temporaires, sont employés dans les chemins de fer, les mines et les camps de bûcherons. Au début du XXe siècle, l’immigration évolue. Elle se caractérise alors par une immigration familiale, permanente, dont la majorité des immigrants travaillent pour le Canadien Pacifique et la Compagnie du Grand Tronc. Bien vite, ils construisent leurs églises et leurs institutions, comme la somptueuse église de Notre-Dame-de-la-Défense.

Construite en pierre sur un plan en croix grecque, l’église de style néo-roman se caractérise par les finis à la manière italienne, notamment le traitement décoratif de la brique à l’extérieur et les fresques décoratives à l’intérieur. L’église Notre-Dame-de-la-Défense a été désignée lieu historique national du Canada en 2002, car depuis sa construction en 1918 et 1919, elle est étroitement associée à la plus ancienne communauté italienne du Canada qui s’est établie à Montréal au cours des années 1860.

L’édifice et les décors intérieurs réalisés en plusieurs étapes sont l’œuvre de l’artiste Guido Nincheri. Les fresques qui ornent les murs et les voûtes rappellent la Renaissance italienne. La fresque aux couleurs vives qui décore la voûte de l’abside, réalisée entre 1927 et 1933, représente de nombreux personnages, dont la plupart sont des Canadiens et des Italiens de l’époque contemporaine. Ces caractéristiques font de l’église un témoignage éloquent de la communauté italo-canadienne. Celle-ci est également connue comme Madonna della Difesa par les Italiens.

Avec la fondation de la paroisse Notre-Dame-de-la-Défense en 1910, une église-école voit le jour dans le quartier pour la communauté italienne. L’école Notre-Dame-de-la-Défense est l’une des conceptions les plus significatives de l’architecture d’Eugène Larose. Son style Art déco se remarque sur la façade par les jeux décoratifs en briques de couleurs différentes, par les bas-reliefs stylisés illustrant des flamands, des enfants, des astres ou encore des religieuses.

Cependant, la plus importante vague d’immigrants italiens arrive avec la fin de la Seconde Guerre mondiale. Entre 1946 et 1960, des milliers d’ouvriers et de paysans italiens débarquent dans le port de Montréal (avec une majorité admise dans le cadre du regroupement familial). Une grande partie d’entre eux s’installent autour du marché Jean-Talon (appelé Marché du Nord jusqu’en 1983) et de l’église Madonna della Difesa, donnant ainsi véritablement naissance à la Piccola Italia. De 1961 à 1975, l’immigration au Québec se diversifie et se caractérise par une forte proportion de travailleurs du secteur manufacturier et de la construction.

Situé au cœur de la Petite Italie, le marché Jean-Talon est un des plus vieux marchés publics de Montréal. Inauguré en mai 1933, il porte d’abord le nom de Marché du Nord avant de devenir, en 1983, le marché Jean-Talon, en l’honneur du premier intendant de la Nouvelle-France.

À ses débuts le marché est ouvert les vendredis et samedis, puis quotidiennement dès 1954. Il rassemble plus de 400 agriculteurs qui proposent des fruits et des légumes, des œufs et des animaux vivants.

Au fil des ans, les hangars des maisons du côté nord et sud se transforment en commerces alimentaires. Puis, au début des années 1980, le marché Jean-Talon inaugure sa partie intérieure, faite de cloisons amovibles.

Aujourd’hui, touristes et résidents affluent toute l’année au marché afin de se procurer des produits locaux et frais.

Au cours des années 80 et 90, la Petite Italie vit des moments économiques difficiles et le quartier a déjà perdu une bonne partie de ses résidents et commerces d’origine italienne au profit d’autres quartiers de Montréal. Au début des années 1990, la ville de Montréal entend remédier à la situation et revitaliser ce secteur de la ville. En 1996, une association de commerçants italo-montréalais propose à la ville un projet de marquage du territoire permettant au quartier de se distinguer des autres secteurs et de mettre en valeur les origines italiennes de la Petite Italie.

À la fin des années 1990, le projet de créer 14 demi-voiles permettant de délimiter le territoire de la Petite Italie est présenté à la Ville. Après de nombreuses discussions, le projet est finalement accepté. C’est à l’artiste d’origine italienne Aurelio Sandonato que l’on doit la conception des demi-voiles. Celles-ci symbolisent les voiles des bateaux qui transportaient les immigrants italiens au Canada.

En 2001, s’amorce la seconde phase du projet, soit, la construction des arches et portes d’entrée de la Petite Italie sur le boulevard Saint-Laurent. Encore une fois, c’est à Aurelio Sandonato qu’est confiée la réalisation de la maquette des arches.    

 

This site is registered on wpml.org as a development site. Switch to a production site key to remove this banner.